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Eau de Paris - Cyprès
2016
Trois cyprès, un générateur d'eau (à partir de l’atmosphère de l'espace d'exposition), néons, structure tubulaire et technique mixtes.
700 x 400 x 450 cm

Œuvre coproduite par le CDA de Enghien les Bains et la DRAC de Franche-Comté grâce à l'AIC (Aide Individuelle à la Création).
Concepteur Volume: Vincent Combaut // Aide à la réalisation: Pauline Ciocca.





L’eau et la lumière sont deux matières récurrentes dans les œuvres de Fabien Léaustic. Avec Eau de Paris – Cyprès 2016, installation sculpturale savamment mise en scène, il s’intéresse à nouveau au végétal et notamment à la sémiologie rattachée aux plantes. Comme le Cyprès informe sur l’hospitalité du lieu où il s’implante, l’œuvre a trouvé sa place dans le Hall d’accueil du Centre des Arts d’Enghien. Mais ce qui fascine c’est tout le dispositif d’excroissance autour de ces 3 cyprès qui permet à leur survie. L’eau générée par condensation à partir du lieu d’exposition alimente ces symboles de vie éternelle dans la mythologie grecque. Sauf que, sans l'électricité qui leur apporte l’eau et la lumière, les arbres mourraient, emportant avec eux tout leur sens. La science ici se substitue à la nature comme un palliatif pour secourir la planète.

Texte: Véronique Terme pour le catalogue de l'exposition "In Natura" organisée par ARTAIS au DOC à Paris (Septembre 2017)



L’eau est LA matière protéiforme et omniprésente par excellence, passant sans cesse d’un état à un autre, solide, liquide ou gazeux. Elle est présente jusque dans l’ampoule pharmaceutique de Marcel Duchamp, «ready-made» contenant l’ « Air de Paris » : l’eau est ici générée par condensation à partir de l’atmosphère de l’espace d’exposition. « Eau de Paris » alimente trois cyprès qui portent en eux la force sémiologique de leur histoire. Ils informent le visiteur sur l’hospitalité du lieu, un point de repère et de questionnement, d’accueil et de discussions. Le cyprès est également un symbole mythologique de vie éternelle. Mais l’électricité est maintenant la force vitale de l’œuvre sans quoi les arbres périraient, emportant avec eux tout leurs sens.





Cyparisse et son cerf - Les Métamorphoses d'Ovide, 1878 - Gravure: Bernard Picart.